Patrimoine

Un riche patrimoine historique et culturel

Commune de Thiescourt

Thiescourt : un patrimoine historique de la guerre 1914-1918

En complément de l’aspect sportif des trails et courses à obstacles, la manifestation ‘La 14-18 de Thiescourt’ propose différentes animations en relation avec les commémorations de la grande guerre. Dans ce contexte, le patrimoine de la commune de Thiescourt sera mis en valeur sous différentes formes.

Patrimoine de Thiescourt

Carrières de la Botte

Visite guidée des carrières

Nous proposons une visite des carrières de ‘la Botte’, lors du circuit de randonnée de 10 km (inscription obligatoire en ligne). Ces carrières de pierre calcaire, situées sur la ligne de front, ont été occupées par les poilus durant la guerre 14-18. Le témoignage de ces soldats est resté gravé dans ces pierres. On peut découvrir différents aménagements (chapelle) et sculptures. La visite des carrières sera organisée par des guides de l’association ‘Sauvegarde du patrimoine’.

Patrimoine de Thiescourt

Le village de Thiescourt

THIESCOURT est un lieu fort ancien. Les armées romaines séjournèrent longtemps à TEUHERICURTIS. Autres noms : THIERI CURTIS (902), TIHIERCURT (1033) THIERCORT (1195), THIECOURT (1308) ; le bas latin Cortis ou Curtis a donné en roman Cort (Xie s) et Curt.  Cortis désigne à l’origine la cour de la ferme, puis, par extension du sens « ferme » = domaine rural = village ; il a donné en français moderne Cour (ancien français Court qui est la bonne graphie). Conclusion : Thiescourt = Thieri Curtis , donc, la ferme (ou le domaine) de Thierry.

Les romains construisirent leurs routes à travers les forêts de Wafaux et de Vandefaux. Il subsiste encore des tronçons de ces voies venant de Compiègne par Elincourt et se dirigeant vers Lagny, Beaulieu-les-Fontaines, Nesle.

A l’emplacement de l’église actuelle était un oppidum (lieu fortifié) -nom donné par les romains aux refuges fortifiés gaulois. Ces derniers s’en servaient aussi comme entrepôts, comme marchés, mais n’ y résidaient pas habituellement- ils leur permettaient de surveiller les alentours qui recèlent encore les vestiges d’un camp romain.

La seigneurie du village fut donnée en 1015 sous Robert le Pieux, fils d’Hugues CAPET au Chapitre cathédral de Noyon par l’Evêque Harduin de Croy ; le même prélat dotal la cure vers 1030, en la mettant sous le patronage du Chapitre. Cette cure, sous l’invocation de la Vierge, avait Cannectancourt pour succursale.

En 1883, on voyait encore près de l’édifice une ancienne construction qui servait de presbytère et qui devait être une ferme appartenant au Chapitre dans laquelle était la grange dimeresse, destinée à contenir les redevances.

L’église de Thiescourt détruite durant la grande guerre

L’église était une des plus belles du canton. L’abside était du XIIIe s (style ogival à lancettes –autre nom du style gothique) ; à l’intérieur, une corniche soutenue par des modillons à têtes d’animaux et figures grimaçantes dont une, au centre, à tête couronnée, représenterait, paraît-il le roi Saint Louis. Le clocher qui occupait le centre de l’édifice s’est écroulé en 1745. Les bas-côtés ont été ajoutés au XVIe s sous la Renaissance. L’ancien portail roman, détruit en 1917, a été reconstruit de 1925 à 1934. Le maître-autel en marbre, pris à la Chartreuse du Mont-Renaud en 1792, a été détruit pendant la guerre de 1914-1918. L’édifice a été classé Monument Historique le 11 Janvier 1921.

La chapelle St Albin

Sur la montagne de Vafaux, il y a une chapelle dédiée à Saint-Albin qui est toujours l’objet d’un pèlerinage au mois de Mars. On invoque le Saint pour la guérison de la fièvre et des maux de tête. Il y a une crypte sous la chapelle. Autour de l’édifice on a découvert à plusieurs reprises des sarcophages, la dernière fois en 1973. La chapelle, dont l’origine est très ancienne, très endommagée durant la guerre de 1914-18, a été reconstruite de 1929 à 1932 sous la direction de M. Henry VIOLLET, architecte DPLG à Paris.  Un certain nombre de documents nous indiquent que sur le site de la chapelle, un régiment allemand, le 76e Régiment d’Infanterie de Hambourg, a tenu la place et construit un certain nombre d’ouvrages défensifs, ce qui a valu à la chapelle les destructions que l’on connaît.

A gauche, la sculpture de Jeanne d’Arc à la carrière du Chauffour de Thiescourt.

Le cimetière militaire (nécropole nationale) accueille 710 tombes de militaires français de la guerre de 1914-18, 2 tombes de militaires français de la guerre 1919-1945 et 4 tombes de militaires anglais de la guerre 1914-18. Deux ossuaires contiennent respectivement 313 et 234 corps de militaires français inconnus.  Un cimetière militaire allemand y est attenant.